La dégustation

Consommation du sans alcool, effet de mode ou réel attrait pour ces produits ?

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Chaque année, le célèbre « Dry January » refait surface après les festivités de fin d’année. Il s’agit de relever le défi de s’abstenir de toute consommation de produits alcoolisés pendant les 31 premiers jours de l’année.

La demande croissante de la modération et de la sobriété en matière d’alcool a donné un coup de pouce au développement des catégories de boissons sans alcool et à faible teneur en alcool. En réponse à une tendance de plus en plus répandue parmi les consommateurs. En effet, d’après le baromètre Sowine/Dynata de 2022, 29% des Français déclarent consommer des boissons peu ou pas alcoolisées. De plus, les 18-25 ans sont 44 % à déclarer en consommer, contre 14 % chez les 50-65 ans.

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La demande du sans alcool en forte hausse depuis une dizaine d’année

On constate depuis plusieurs années une augmentation de la demande pour diverses boissons sans alcool, ainsi que pour des produits désalcoolisés tels que la bière, le vin, le whisky, le gin, la tequila, le rhum, etc. Cela représente un marché de niche qui prend de plus en plus d’importance dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie. Cette tendance, baptisée « NOLO » pour « No-alcohol and Low-Alcohol » (pas d’alcool peu d’alcool), pousse les acteurs du monde viticole, brassicole et distillateurs à proposer des gammes répondant à cette demande croissante.

Pourquoi fait-on face à une demande importante du sans alcool ?

En premier lieu, la préoccupation principale est évidemment la santé. Etant donné que les effets néfastes de l’alcool sur le corps humain sont bien connus.

Un deuxième aspect important pourrait être la réévaluation de sa relation avec la consommation d’alcool. Démontrant ainsi une préférence pour apprécier l’expérience plutôt que rechercher l’ivresse. Cela permet également de mettre en lumière une non-dépendance à ce type de produits.

Le choix d’un mode de vie plus sain est également un facteur majeur. Depuis une dizaine d’années, les médias et les réseaux sociaux tentent de mettre en avant les bienfaits de la consommation modérée. Ainsi que son impact sur un mode de vie « healthy« . Le marché s’oriente de plus en plus vers le leitmotiv « Consommer moins, mais mieux« .

Une (r)évolution sur plusieurs décennies

Bien que nous ayons évolué depuis l’époque où le vin était consommé de manière abondante à chaque repas, la France demeure le deuxième pays consommateur de vin par habitant par an dans le monde. La consommation est passée de 100 litres par habitant par an en 1975 à 40 litres par habitant par an aujourd’hui. Autrefois, le vin était en effet considéré comme un complément incontournable et accompagnait chaque repas, parfois dilué avec de l’eau.

Les jeunes consommateurs d’aujourd’hui attachent de l’importance à savoir ce qu’ils boivent. De plus, les outils marketing déployés pour promouvoir ces nouveaux produits sont bien conçus et privilégient la transparence. La tendance à la consommation de boissons sans alcool ou à faible teneur en alcool n’est pas simplement éphémère, mais constitue un marché durable.

Conclusion

Les produits sans alcool ou désalcoolisés sont donc un atout pour la diversification d’une gamme. Il est important de noter que ce secteur émergent n’a pas l’intention de concurrencer le monde des vins et des spiritueux. Au contraire, il offre une alternative qui n’a pas pour vocation de remplacer les produits traditionnels. Cette alternative encourage le secteur à se réinventer et à se dynamiser en touchant une audience plus large.

Pour en savoir plus…

On trouve beaucoup de producteurs viticoles qui se rapprochent des goûts et des arômes initialement présents dans le cépage. En réalisant par exemple des jus de raisin à base de gamay, de pinot noir ou encore de chardonnay. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les caractéristiques de ce dernier sur notre article : Chardonnay, grand cépage de bourgogne. 

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